Intro
Est-il obligatoire de faire une étude de sol pour vendre un terrain ?
Tout d’abord, il est crucial de comprendre pourquoi réaliser une étude de sol obligatoire vendeur dépend du type de terrain et de la zone géographique.
En France, la loi ELAN impose une étude de sol (G1) pour les terrains situés en zones argileuses à fort risque de retrait et gonflement des argiles. Cette obligation vise à prévenir les sinistres liés aux mouvements de terrain, qui coûtent chaque année environ 500 millions d’euros.
Par exemple, dans le sud de la France, plusieurs maisons ont souffert de fissures importantes à cause du gonflement des argiles. Les futurs acheteurs et constructeurs peuvent ainsi anticiper les coûts liés aux fondations spéciales nécessaires.
Ensuite, une étude de sol garantit la sécurité et la pérennité des constructions. Elle permet de déterminer la nature du sous-sol, sa capacité portante et ses risques potentiels, comme la présence de nappes phréatiques ou de cavités souterraines. Un propriétaire vendant un terrain sans étude de sol prend le risque de retards de construction et de surcoûts pour l’acheteur.
En effet, des statistiques montrent que 30% des constructions non conformes aux études de sol finissent par présenter des défauts structurels majeurs .
En outre, fournir une étude de sol augmente la valeur perçue du terrain. Un acheteur rassuré par la stabilité du sol est plus enclin à acheter rapidement et à un meilleur prix.
Par conséquent, bien que l’étude de sol ne soit pas toujours obligatoire, elle reste fortement recommandée pour éviter des litiges et valoriser le bien immobilier.
Comment savoir si une étude de sol est obligatoire ?
Pour savoir si une étude de sol est obligatoire, il faut tout d’abord se référer au Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune où se situe le terrain. Le PLU indique les zones à risque et les prescriptions nécessaires pour la construction.
Par exemple, un terrain situé en zone rouge du PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels) nécessite obligatoirement une étude de sol.
Ensuite, il est possible de consulter la carte des aléas argileux disponible sur le site Géorisques du gouvernement français. Cette carte permet de visualiser les zones à risque de retrait-gonflement des argiles. Un terrain classé en zone à risque élevé oblige le vendeur à fournir une étude de sol avant la vente.
Par ailleurs, depuis 2020, une étude géotechnique préalable (G1) est obligatoire pour les ventes de terrains non bâtis destinés à la construction de maisons individuelles en zones exposées aux risques de retrait-gonflement des argiles .
De plus, un professionnel du bâtiment ou un géotechnicien peut également évaluer la nécessité d’une étude de sol.
Par exemple, lors de l’achat d’un terrain en Bretagne, un acheteur a sollicité un expert qui a confirmé la présence de schistes altérés nécessitant une étude approfondie. En conséquence, il a pu négocier le prix du terrain en fonction des travaux supplémentaires prévus.
Enfin, en cas de doute, il est toujours prudent de réaliser une étude de sol. Cela évite des surprises désagréables lors des travaux. Mais aussi rassure les acheteurs potentiels sur la faisabilité et la sécurité du projet de construction.
Quelles sont les obligations pour vendre un terrain constructible ?
Premièrement, le vendeur d’un terrain constructible doit fournir une étude de sol si le terrain se situe en zone à risque. Cette obligation s’applique particulièrement dans les zones identifiées. Par le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) et les zones argileuses à risque de retrait-gonflement.
Ensuite, le vendeur doit aussi garantir la constructibilité du terrain. Cela implique de fournir un certificat d’urbanisme opérationnel qui précise les possibilités de construction.
Ce document, délivré par la mairie, informe sur les règles d’urbanisme applicables, les servitudes et les équipements publics disponibles. Par exemple, un terrain en zone constructible mais sans accès à l’eau potable ou à l’électricité pourrait voir sa valeur diminuer considérablement.
De plus, le vendeur doit s’assurer que le terrain est libre de tout vice caché. Un vice caché, comme la présence de remblais ou de pollution, peut entraîner des coûts supplémentaires importants pour l’acheteur.
En 2019, une étude a révélé que 15% des terrains constructibles en France présentaient des vices cachés .
Par conséquent, le vendeur doit informer l’acheteur de tous les défauts connus du terrain.
Enfin, la promesse de vente ou l’acte de vente doit mentionner tous les diagnostics obligatoires réalisés. Comme le diagnostic de performance énergétique (DPE), l’état des risques et pollutions (ERP) et l’éventuel diagnostic amiante si des bâtiments sont présents sur le terrain.
Par exemple, un terrain situé en bordure d’une zone industrielle doit obligatoirement être accompagné d’un ERP. Afin d’informer sur les risques potentiels de pollution.
Qui doit payer l’étude des sols sur un terrain ?
En général, c’est le vendeur qui paie l’étude de sol lorsqu’elle est obligatoire pour vendre un terrain constructible. En effet, la loi ELAN impose cette responsabilité au vendeur dans les zones à risque. Toutefois, il existe des cas où l’acheteur peut prendre en charge cette dépense. Surtout si l’étude n’est pas obligatoire mais recommandée pour sécuriser l’achat.
Ensuite, il est possible de négocier cette charge entre le vendeur et l’acheteur.
Par exemple, lors de la vente d’un terrain en région parisienne, le vendeur a accepté de payer l’étude de sol pour rassurer l’acheteur, ce qui a accéléré la vente. De plus, certains acheteurs préfèrent payer pour une étude de sol plus approfondie pour s’assurer que le terrain est conforme à leurs exigences spécifiques de construction.
De même, dans certains cas, le promoteur immobilier prend en charge les frais d’étude de sol, notamment lorsqu’il s’agit de lotissements.
Par exemple, une société de promotion immobilière a pris en charge l’étude de sol pour l’ensemble des lots d’un nouveau lotissement afin d’attirer plus d’acheteurs potentiels et garantir la qualité des terrains proposés.
Enfin, les coûts d’une étude de sol obligatoire vendeur peuvent varier considérablement en fonction de la complexité du terrain. Mais aussi de la profondeur des analyses nécessaires. Une étude de sol standard (G1) coûte environ 1 000 à 2 000 euros, tandis qu’une étude plus détaillée (G2) peut atteindre jusqu’à 5 000 euros . Par conséquent, il est essentiel de prévoir ce budget dans le cadre de la vente d’un terrain constructible.
Bien que l’obligation de réaliser une étude de sol dépende du type de terrain et de la zone géographique. De plus il est fortement recommandé de procéder à cette analyse pour sécuriser la transaction. Les responsabilités liées à cette obligation, les modalités de financement et les bénéfices pour les deux parties justifient pleinement la réalisation d’une étude de sol.